La société civile de Lupatapata, au Kasaï-Oriental, a accusé, mardi 12 juillet, le gouvernement provincial de complicité dans l’affaire «exploitation du diamant dans les parcelles résidentielles» de la cité de Bakwa Tshimuna, à environ 15 kilomètres au sud de Mbujimayi. Selon elle, toutes les décisions de l’autorité, interdisant la recherche du diamant en pleine cité de Bakwa Tshimuna ne sont pas respectées et l’exploitation se poursuit, mettant en péril la cité et les habitants.
Dans une déclaration faite dans les medias locaux, le président de la société civile de Lupatapata, Philippe Augustin Mbuyi Tshitenda Musadidi, a estimé que le nombre de puits creusés à Bakwa Tshimuna évolue de manière exponentielle.
Pendant prés de six mois, l’on peut y dénombrer plus de quatre cents puits dans les parcelles résidentielles, renseigne la même source.
Pour lui, il y a complaisance et complicité de l’autorité qui ne fait rien pour que cesse cette pratique.
Il y a environ un mois, le gouvernement provincial avait décidé de l’interdiction de la recherche de diamant dans les parcelles à Bakwa Tshimuna.
Il avait, en outré, demandé aux propriétaires de ces puits de les remblayer, chargeant l’administrateur du territoire de Lupatapata de superviser cette opération.
Mais, la société civile locale, qui s’était portée garante pour encadrer ce remblayage des puits, parle maintenant d’une “mission impossible”, évoquant des contraintes d’ordre sécuritaire et logistique.
Elle manque des outils et de moyens financiers nécessaires pour exécuter cette tâche. En plus, selon elle, les propriétaires des puits ne permettent pas l’accès à leurs chantiers à des personnes étrangères.
Le ministre provincial de l’Intérieur, Pierre Ngandu Mulombelayi, a, pour sa part, affirmé que les rapports reçus jusque-là de l’administrateur de Lupatapata indiquent que le remblayage des puits évolue bien.
S’il y a des obstacles à cette opération, il a besoin d’éléments probants afin d’envisager des interventions au plan logistique, sécuritaire ou de motivation financière des travailleurs. Mais, jusque là, il dit n’avoir pas été officiellement saisi d’une telle demande.
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