Le ministre des Affaires étrangères, Alexis Mwamba, pourrait répliquer dans les jours qui viennent à une motion incidentielle initiée mercredi 1er juin par le député Emery Okundji à son endroit, sur la convention du droit de la mer.
Les députés trouvent anormal que les droits de la RDC en cette matière soient toujours violés par des pays voisins, surtout lorsque cette situation occasionne un manque à gagner important au pays.
Le député Fabrice Puela explique le bien fondé de cette motion:
Nous savons qu’il y a des droits souverains qui sont attachés à cela et la représentation nationale ne voudrait pas que la partie 11 de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer du 10 décembre 1982, dite ‘de Monté Gobe’, soit ratifiée par la RDC sans que nous ne voyions clair.
Fabrice Puela ne comprend pas que la RDC perde des millions d’euros et de dollars dans l’exploitation de son espace maritime par l’Angola:
Nous ne pouvons pas croiser les bras comme s’il y avait une complicité quelque part. La représentation nationale aimerait que ce ministre vienne expliquer. Lorsqu’il faut négocier, il faut que le pays ne délègue pas des personnes non expertes, mais des gens qui connaissent la matière et qui peuvent négocier en connaissance de cause.
Pour rappel, en mai 2009, l’Assemblée nationale avait adopté la loi sur la délimitation des frontières maritimes. En Avril de la même année, le ministre des Hydrocarbures de l’époque, René Isekemanga, présentait le projet de loi y relatif. La promulgation de cette loi devait permettre d’envoyer des données à ce sujet à la commission chargée de la délimitation des espaces maritimes de l’Onu avant le 13 mai 2009. Cette commission devait notamment statuer sur le litige sur les délimitation des frontières maritimes entre la RDC et l’Angola.