Les gouverneurs des deux Kivu reviennent du siège des Nations unies, à New York, où ils étaient invités par le Conseil de sécurité en prévision d’une éventuelle reconduction du mandat de la Monusco. Dans sa restitution, samedi au cours d’une conférence de presse à Goma, Julien Paluku a précisé que le Nord et le Sud-Kivu attendent une requalification de ce mandat pour l’éradication du phénomène FDLR et le développement de la région.
Les gouverneurs Julien Paluku et Marcellin Cisambo ont ainsi évoqué avec le Conseil de sécurité l’efficacité du travail de la Monusco sur terrain, le besoin de renouvellement de son mandat, la question de la sécurité dans l’Est avec, en particulier, le phénomène des FDLR, ainsi que tout le processus de paix sur l’ensemble du territoire congolais.
«Nous avons demandé que la Monusco se transforme, avec toutes les agences, de plus en plus, en accompagnateurs de la consolidation de la paix et de la reconstruction», a rapporté Julien Paluku à la presse.
Et de préciser: «Mais nous n’avons pas été une instance de décision. L’instance de décision va se réunir le 18 (mai). Nous n’avons été qu’une instance d’orientation de la décision qui sera prise.»
«La Monusco devra-t-elle rester ou partir? Si elle partait, quelles seraient les conséquences? Si elle restait, quelle devrait être sa nouvelle mission? Devrait-on continuer à assister à des chars qui se promènent dans la cité ? Est-ce que les problèmes qui avaient motivé l’envoi des chars persistent toujours?»
Autant d’interrogations, selon le gouverneur du Nord-Kivu, qui ont été au centre des discussions à New York avec les membres du Conseil de sécurité.