Le président national du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), Azarias Ruberwa, a déploré dimanche 10 avril, le retard pris pour la promulgation de la loi électorale, même si cette loi «est inique dans sa conception.» Il reproche à ce texte le fait qu’il met en place un système majoritaire au lieu de la proportionnelle.
Tout ceci est dicté, selon Azarias Ruberwa, par «la volonté que nous avons lue dans le chef de la majorité ces derniers temps. Partant de la révision constitutionnelle, ils veulent en fait consacrer à l’avance l’élection de leur candidat [à la présidentielle]. C’est la pire de choses que nous puissions faire à pays.»
Après toutes ces négociations politiques et la transition que la RDC a connues, estime le président national du RDC, ce pays ne peut revenir de sitôt à un système majoritaire «qui va consacrer que le gagnant aie tout et le perdant n’aie rien.»
Le RCD trouve cela dangereux pour la jeune démocratie congolaise.
La Ceni viole la constitution
Le RCD a, par ailleurs, réagi officiellement aux propositions de calendrier soumis par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) aux partis politiques. Il estime que cela viole le délai constitutionnel.
Ce parti l’a fait savoir à l’issue de la réunion de son collège des fondateurs, tenue le samedi 9 avril à Kinshasa.
«Il ressort du calendrier proposé [par la Ceni] que celui-ci viole le délai constitutionnel,» a déclaré le leader de ce parti politique, Azarias Ruberwa.
Jeudi, l’UDPS de Tshisekedi avait lancé la même réaction, estimant que la défunte CEI avait eu suffisamment du temps pour préparer un calendrier électoral réaliste.