Le retard pris dans l’exécution du chronogramme et la question sécuritaire explique ce changement de programme, affirme le représentant du Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés au Congo Brazzaville, Paul Ndaitouroum.
Initialement, le programme établi par le HCR prévoyait le début de rapatriement d’environ cent vingt-quatre mille réfugiés RD congolais dès le 20 Avril prochain.
Mais à trois semaines de cette date, explique Paul Ndaitouroum, trois étapes ne sont pas encore franchies:
- La visite par les autorités de la RDC des villages et villes désertés en 2009 à la suite du conflit armé entre les Forces armées de la RDC et les rebelles du Mouvement de libération indépendante et allies (MLIA). Les autorités de Brazzaville ont visité le site du 14 au 18 février.
- La visite de ce site par les réfugiés eux-mêmes.
- La sensibilisation au retour.
“Il nous faut encore deux à trois mois pour réaliser ces étapes,” ajoute le représentant du HCR au Congo Brazzaville.
Paul Ndaitouroum insiste sur les conditions sécuritaires.
Les accords tripartites de 2010 exigeaient entre autres “aux FARDC de quitter les maisons et les champs des populations”.
Certains réfugiés interrogés excluent tout rapatriement précipité et sans garantie sécuritaire.
Des affrontements inter communautaires, survenues en octobre 2009, sur la gestion des étangs poissonneux à Dongo dans la province de l’Equateur, avaient jeté dans la rue au moins quatre-vingt-douze mille personnes. A ceux-là, se sont ajouté trente-huit mille déplacés internes et de milliers d’autres personnes qui se sont réfugiées au Congo voisin, selon le HCR.