La responsable du Conseil des femmes œuvrant en synergie (Cofas), Josée Kunsinza, insiste pour «qu’il y ait un fonds dans le budget du gouvernement qui soit disponible pour indemniser ou pour donner à la victime, lorsqu’il s’agit de faire la réparation après jugement prononcé.» Elle l’a déclaré, ce vendredi 4 mars, lors d’un atelier organisé par le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) de la Monusco/Bukavu.
Le Cofas a déploré les difficultés rencontrées pour la réparation des préjudices causés aux victimes, quand le bourreau lui-même ne dispose pas de moyen.
La réparation se complice, selon cette organisation, quand il s’agit particulièrement des militaires. Ces derniers n’ont pas de biens pour pouvoir payer des amandes lorsqu’ils sont condamnés pour violences sexuelles.
La responsable Cofas propose une solution à ce problème:
«C’est pourquoi nous rentrons toujours à la responsabilité civile de ses responsables qui doivent être aussi conséquents; parce qu’il est militaire et qu’il a été recruté par quelqu’un. Il n’a pas de responsabilité. Il doit toujours revenir à celui là qui l’avait recruté et qui doit l’encadrer.»
Le bilan de l’accompagnement juridique des victimes des violences sexuelles en an 2010 au Sud-Kivu fait état d’une vingtaine des jugements rendus et deux chambres foraines tenues. Le président du tribunal de garnison de Bukavu l’a présenté à cette occasion.
Ces assises ont été organisées à l’intention des acteurs intervenants dans le domaine de l’assistance juridique des victimes des violences sexuelles. Elles visaient à évaluer la mise en œuvre du plan provincial de lutte contre ces violences en 2010 ainsi qu’à élaborer un plan stratégique pour 2011.