Dans une déclaration faite à la presse ce jeudi 17 février à Kinshasa, les activistes de plus de quarante cinq ONG de défense des droits de l’homme ont dénoncé ce qu’elles qualifient de « détérioration de leur situation sécuritaire ». Ils appellent le gouvernement à assurer la protection des défenseurs des droits humains et des journalistes.
Dans leur adresse, ces ONG ont évoqué notamment les cas de Jean Claude Katende, Georges Kapiamba et Jonas Tshiombela ainsi que Robert Kabakela, tous, menacés de mort à travers des messages téléphoniques.
D’après ces ONG, le ministère de la justice aurait instruit le parquet général d’initier une enquête à ce sujet. Mais jusqu’ici, il n’y a aucune évolution concrète. D’où, leur appel pressant au gouvernement pour garantir et assurer la protection des défenseurs des droits humains et des journalistes, conformément à l’article 16 de la constitution qui garantit la protection de tous les Congolais.
Pour Raustin Manketa, directeur exécutif de l’ONG la “Voix des sans voix”, la sécurité de tous les acteurs impliqués dans ce processus doit faire l’objet d’une attention particulière du gouvernement de la RD Congo.
Les défenseurs des droits de l’homme, de par leur mission, sont d’importants partenaires et non des ennemis. Leur mission est régie par la loi et ils sont de par la nature de leur travail et par principe, des acteurs non violents, a-t-il déclaré.
Raustin Manketa a également indiqué que la dignité et les droits de l’homme défendus par les défenseurs des droits de l’homme sont inaliénables, indivisibles et universels.
Il est donc impératif de respecter les travaux de défenseurs des droits de l’homme en regardant du bon œil et de manière impersonnelle cette mission sacrée impartie à tous, individuellement ou en association, a-t-il poursuivi.
Il a enfin invité le gouvernement à prendre des mesures concrètes pour assurer la protection des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes.