Kamako: violences sur les expulsés congolais, l’Angola dément

Une carte de Kamako (point noir), à la frontière avec l'AngolaUne carte de Kamako (point noir), à la frontière avec l’Angola

Une carte de Kamako (point noir), à la frontière avec l'Angola

Une délégation officielle de la République d’Angola s’est rendue, le samedi 29 janvier, au poste frontalier de Kamako au Kasaï occidental. Les membres de cette délégation ont affirmé qu’«aucun Congolais  expulsé d’Angola n’a été tué ni torturé par la  police nationale angolaise.»

La délégation angolaise à Kamako a démenti les accusations des violences qui ont conduit à la mort de plus de quarante Congolais en instance d’expulsion de la localité angolaise de Kalunda, en décembre 2010.

Cette délégation était conduite par le directeur de cabinet du président angolais, José Eduardo Dos Santos.

Le représentant du ministère angolais de l’Intérieur, Jules Famos, a recommandé aux Congolais et Angolais, vivant aux frontières de ces deux pays, une cohabitation pacifique et fraternelle.

Selon les témoignages des expulsés rencontrés sur place à Kamako, ils ont été victimes de mauvais traitements. Il s’agit surtout des services psychologiques et corporels infligés par les forces angolaises pendant les opérations d’arrestation et d’expulsion.

Les statistiques, confirmées par les organisations citoyennes de Kamako, font état d’au moins vingt cinq mille expulsés en 2010 au Kasaï occidental. Mais, il apparaît difficile, à ce jour, de déterminer le nombre exact de ces expulsés parce que les expulsions se sont poursuivies au-delà de décembre 2010. Et de nombreux témoins ont affirmé qu’elles sont même devenues quotidiennes depuis plusieurs mois déjà.

Les vrais chiffres devraient donc, en principe, varier entre trente cinq et quarante mille expulsés, selon d’autres témoins. Ces derniers indiquent que, depuis plusieurs mois, les forces angolaises ont expulsé pas moins de 100 personnes par jour vers les portes officielles du Kasaï occidental:

  • Mayanda
  • Kanjaji
  • Kamako.