Révision constitutionnelle: l’Union européenne refuse de juger le système électoral congolais


Drapeau de l'Union européenne

“Nous ne pouvons pas juger le système électoral. C’est de la compétence de l’Assemblée Nationale et du Sénat”. C’est la position des ambassadeurs de l’Union européenne accrédités à Kinshasa. Ils se sont exprimés, jeudi 20 janvier à Kinshasa, sur la question de la révision constitutionnelle. Le texte adopté le 15 janvier au Congrès  modifie le mode de scrutin présidentiel en le ramenant à un seul tour.

Les ambassadeurs de l’Union européenne ont donné leur position au cours d’un déjeuner de travail avec le président de l’Assemblée nationale. Evariste Boshab a expliqué à ses interlocuteurs les raisons qui ont motivé la révision de huit articles de la loi fondamentale.

«Nous, on n’a pas à discuter, à approuver ou à juger le système électoral. C’est la prérogative de l’Assemblée nationale et du Sénat,» a déclaré Richard Zink, ambassadeur de l’Union européenne à Kinshasa.

Le diplomate européen a précisé que le processus électoral libre, l’accès équitable aux médias par les candidats et la sécurité lors de l’élection sont des aspects qui intéressent l’Union européenne.

A ce sujet, Richard Zink a indiqué qu’Evariste Boshab a donné aux ambassadeurs européens « des assurances quant à un processus électoral correct, transparent et démocratique.»

Les questions financières n’ont pas été abordées au cours de cette réunion parce qu’elles ne relèvent pas de l’Assemblée nationale, mais du gouvernement, a fait savoir le diplomate européen.

L’ambassadeur des Etats-Unis en RDC, James Entwistle et la représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations Unies en RDC, Leïla Zerrougui ont également pris part à ce déjeuner de travail.

Le président de la RD Congo, Joseph Kabila a promulgué jeudi 20 janvier la nouvelle constitution adoptée au Congrès le 15 janvier 2011. Ce texte instaure un scrutin présidentiel à un seul tour. L’opposition politique a rejeté ce texte.