Parlement: vote de la loi sur la révision de la Constitution


Les congressistes applaudissent après le vote (Radio Okapi)

Le parlement réuni en congrès a voté samedi 15 janvier, à une large majorité, la projet de loi portant révision constitutionnelle. Les partisans de cette révision se disent satisfaits  de ce vote. Il s’agit, selon eux, d’un exercice démocratique. Par contre,  certains membres de l’opposition ont pris part au vote dans l’ultime démarche de faire échec à la proposition de loi.

Au total, quatre cent quatre-vingt cinq membres du congrès ont voté pour, huit contre et onze se sont abstenus. Tel est le résultat du vote de la révision de la constitution.

Princesse Adèle Kanyinda, députée de la majorité,  apprécie la détermination et le courage de la majorité d’avoir anticipé cette action (vote), autant elle désapprouve le retour à l’hémicycle du Palais du peuple des députés ayant démissionné pour occuper des fonctions politiques incompatibles.

Elle explique :

Nous devons soigner l’image de notre chambre, parce que je n’aimerais pas que la chambre soit comme une foire où il y a des va et vient. Et de deux, je ne peux pas accepter que moi qui ai cédé mon fauteuil et que je revienne. Il peut y avoir un conflit qui ne dit pas son nom. Et cela risque encore de nous fragiliser dans les partis politiques.

Selon certains députés, l’article 71 de la constitution ne garantie pas nécessairement la victoire de Joseph Kabila.

Le sénateur Henri Thomas Lokondo est de cet avis :

Que  les  amis de  (l’opposition) se tranquillisent, parce que là la majorité vient de prendre un risque sérieux. Vous vous rappelez qu’en 1974 en France quand Valery Giscard D’Estaing a été élu, la première chose qu’il a faite c’est de changer le système électoral.  Comme maintenant, les autres avaient contesté. Mais à la fin, Mitterrand l’avait battu aux élections. Il n’est pas dit que si aujourd’hui on changeait le système électoral à un tour, à deux tours, que vous allez gagner les élections. Que vous ayez un tour, deux tours, si vous n’êtes pas fort sur le terrain, vous aurez donné un coup d’épée dans l’eau.

Pour ce sénateur, il s’agit d’un faux débat, parce qu’il n’est pas dit que c’est le président Joseph Kabila qui va gagner les élections au premier tour. Quelqu’un de l’opposition peut aussi les gagner au premier tour, estime-t-il.

Contre toute attente, quelques députés de l’opposition ont pris part au vote.