Une délégation de l’opposition politique congolaise a été reçue, lundi 17 janvier par la représentante spéciale adjointe du secrétaire général de l’Onu en RDC, Mme Leïla Zerrougui. Cette délégation est venue exprimer « sa désapprobation de la révision constitutionnelle » adoptée samedi 14 janvier dans une plénière du Congrès au parlement.
« On ne peut pas se réveiller un matin et dire que nous changeons une constitution pour laquelle nous avons fait une campagne pendant une année à travers tout le pays, [et qui a été] votée au référendum,» a déclaré Vital Kamerhe, ancien président de l’Assemblée nationale qui a récemment rejoint l’opposition. Il s’exprimait ainsi au nom de la délégation.
Selon lui, l’opposition a saisi la Mission de l’ONU en RD Congo parce qu’elle représente la communauté internationale. Cette dernière avait pris une part active pour doter la RD Congo de la constitution qui vient d’être révisée, a-t-il rappelé.
Vital Kamerhe a aussi critiqué la modification apportée aux articles 197 et 198 de la Constitution. Cette modification permet au président de la République de d’arbitrer les conflits de gestion des provinces.
« Les gouverneurs de province et les assemblées provinciales seront désormais soumises aux humeurs du chef de l’Etat qui peut les virer comme il l’entend,» a réagi Vital Kamerhe à cette disposition la qualifiant d’inconstitutionnelle.
La révision constitutionnelle adoptée samedi à Kinshasa consacre la présidentielle à un seul tour en RD Congo.
La délégation de l’opposition était notamment constituée de :
- Vital Kamerhe de l’UNC
- François Mwamba du MLC
- Me Lumeya Dhu Malegi de Chrétiens démocrates
- Jean-Claude Vuemba de l’ODR
- Dr Bwassa du G14