Un poulet de poids 11 vendu il y a encore moins de deux semaines à 3 300 francs congolais coûte à ce jour sur le marché de la ville de Matadi, au Bas-Congo, entre 3 700 et 4 000 francs. La hausse des prix des biens de première nécessité est générale en cette période des festivités de fin d’année.
C’est une véritable flambée à laquelle les habitants de la ville portuaire sont confrontés ces jours-ci.
Elle touche tous les produits: vivres et non vivres.
Un casier de boisson sucrée, par exemple, se négocie à 8 000 francs congolais alors qu’avant cette période elle coûtait 6 500 francs.
Une commission du ministère provincial de l’économie déployée sur le marché et chez les grossistes dans les chambres froides pour vérifier les prix a fait et confirmé l’amer constat.
Les produits textiles, ceux concernant surtout les enfants, ne sont pas en reste.
Il faut débourser aujourd’hui 15 000 francs pour s’offrir un pantalon qui coûtait 10 000 avant cette période des fêtes au marché sud de Matadi.
Les prix des basket, des jouets pour enfant et autres produits prisés lors des festivités de fin d’année ont également flambé.
«Un véritable libertinage dans la fixation des prix», déclare un membre de la société civile de Matadi.
Vendredi dernier, la commission ministérielle de vérification de la grille tarifaire officielle dans les commerces a indiqué que celle-ci n’était pas respectée.
Une situation qu’un cadre du ministère provincial de l’économie a qualifiée de «très inquiétante pour les foyers».
Des sanctions seront prises dès la semaine prochaine contre les commerçants récalcitrants, s’est contenté d’ajouter ce dernier.