Dans une correspondance au maire de la ville de Mbuji-Mayi, l’association des bénéficiaires des soins de l’ONG AmoCongo, dix personnes séropositives prises en charge par cette structure sont mortes faute de soins. L’état de santé de dix autres va de mal en pis. Et cela deux semaines seulement après la fermeture du centre de traitement en ambulatoire de cette l’ONG. Ainsi, les personnes vivant avec le VIH/Sida, les PVV, crient à leur abandon.
Le ministre de la santé au Kasai Oriental attribue cette situation au refus des PVV de fréquenter les hôpitaux de référence.
Dans une lettre adressée à l’autorité urbaine dont une copie déposée à Radio Okapi, l’association des bénéficiaires du centre de traitement en ambulatoire Amo Congo déclare avoir enregistré dix décès parmi les personnes vivant avec le VIH/sida.
Elle attribue cette situation à la fermeture de ce centre qui prenait en charge 1200 malades du sida.
Une dizaine d’autres PVV ont fait une rechute pendant la même période, faute de suivi.
Le président de cette association déplore que l’administration n’ait pas réagi aux différentes correspondances l’invitant à plaider pour la non fermeture du centre.
L’Amo Congo a débuté la procédure de fermeture de son centre le 20 septembre dernier.
Le 30 novembre, le centre a officiellement fermé.
Pour le ministre de la santé, la demande de PVV, la réouverture de ce centre n’est pas à l’ordre du jour.
Le centre a fermé pour absence de financement explique Rolland Shodu. Pour lui, le problème se pose au niveau des PVV. Ceux-ci refusent de fréquenter les hôpitaux généraux de référence les plus proches de leurs milieux, le seul choix qui s’offre à eux.
De leur côté, les ex bénéficiaires de soins du centre Amo Congo affirment qu’ils ne sont pas bien accueillis dans les hôpitaux où ils sont transférés.