Le monde célèbre, ce vendredi 10 décembre, le 62ème anniversaire de la déclaration universelle de droits de l’homme. L’Onu a appelé les gouvernements à reconnaître que la critique n’est pas un crime. Elle a aussi demandé la libération de tous ceux qui sont détenus pour avoir exercé pacifiquement leur droit fondamental à défendre les principes démocratiques et les droits de l’homme. En RDC, certaines violations remarquables des droits de l’homme ont été enregistrées.
Aucun rapport sur la situation de droits de l’homme en RDC en 2010 n’est disponible. Il existe néanmoins certains faits qui ont marqué la violations des droits de l’homme.
Le 16 février 2010, en guise de la commémoration de la marche des chrétiens de 1992 une manifestation des activistes de droits de l’homme, de la société civile et des partis politiques de l’opposition a été dispersée par la police à Kinshasa.
Mars 2010, l’Association africaine des droits de l’homme (Asadho) a dénoncé, dans un rapport, les graves violations de droits de l’homme perpétrés par des forces combattantes à Mbandaka dans la province de l’Equateur après l’attaque des insurgés se réclamant du Mouvement de libération indépendante des alliés.
L’année 2010 a été surtout marquée par l’assassinat, début juin, de Floribert Chebeya directeur exécutif de la Voix des sans voix (VSV) ainsi que la disparition de son chauffeur Fidèle Bazana.
Le bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme a publié un rapport préliminaire, deux mois plus tard, mettant en cause des éléments Maï-Maï et des FDLR dans les violations graves des droits de l’homme. Ces miliciens avaient notamment attaqué les populations civiles dans treize villages situés sur l’axe Kibua–Mpofi, territoire de Walikale, au Nord-Kivu.
Octobre, c’est Armand Ntungulu, le lanceur de pierre sur le cortège présidentiel, qui a trouvé la mort dans les geôles de la garde républicaine à Kinshasa. Selon la version officielle, ce congolais de la diaspora s’est donné la mort grâce à un fil de sa taie d’oreiller dans sa cellule. Sa dépouille mortelle n’est pas encore restituée à sa famille et une action judiciaire a été ouverte à Bruxelles, où il résidait, contre l’Etat congolais.