RDC: des formes contemporaines d’esclavage ont cours


Professeur Kambayi Bwatshia, historien congolais

En marge de la célébration de la journée internationale pour l’abolition de l’esclavage et de l’appel lancé aux Etats par le secrétaire général de l’Onu pour lutter contre les formes contemporaines d’esclavage, l’historien congolais Kambayi Bwatsha affirme que ces dernières ont cours dans le pays.

Il déclare:

Au Congo, en Afrique et dans les pays qui exploitent le diamant, en général, vous avez des chefs terriens de latifundia qui envoient les jeunes gens au fond des trous pour chercher des minerais à un prix modique.

Le professeur Kambayi donne d’autres formes contemporaines d’esclavage en RDC :

Mais il ne faut pas oublier, les travailleurs, les domestiques, les bonnes qui travaillent dans nos maisons et qu’on paie au-delà de toute loi, de toute législation. Un monsieur qui touche 2 millions USD et qui les paient à peine 20 dollars. C’est de l’esclavage. Vous avez sur l’avenue du commerce, à Kinshasa, des Congolais, qui coulent des plastiques, chauffent des métaux et cousent  du lundi au samedi dans des caves moyennant 10 dollars. On a eu raison de créer une journée  spéciale d’esclavage. L’esclavage est inhumain. C’est un crime contre l’humanité.

Parmi les formes contemporaines d’esclavage, on compte la servitude pour dettes,  le travail forcé, la traite de femmes et d’enfants, l’esclavage domestique, la prostitution forcée, l’esclavage sexuel, le mariage forcé et la vente d’épouses.