La population congolaise est appelée au respect des mesures d’hygiène élémentaire et à l’assainissement du milieu, en vue de limiter l’impact de la poliomyélite. Cet appel a été lancé, jeudi 25 novembre à Kinshasa par le ministre de la Santé, Victor Makweng, lors d’une conférence de presse conjointe tenue par le ministère de la santé, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation des Nations Unies pour l’enfance (Unicef).
La RDC connaît actuellement une résurgence des cas de poliomyélite. Soixante-trois cas de paralysie consécutive au polio virus sauvage ont été enregistrés depuis le début de cette année en RDC. Cinquante cas ont été répertoriés dans la province du Kasaï-Occidental, neuf dans le Bandundu, trois pour le Katanga et un cas dans le Sud-Kivu, a affirmé Victor Makweng.
La menace est toujours présente car la maladie fait également des ravages dans les pays limitrophes, a-t-il souligné, indiquant que le gouvernement se prépare pour faire face à toute éventualité.
Pour sa part, le Représentant résident de l’OMS en RDC, le Dr Mathieu Kamua affirme que cette menace de la polio pèse également sur les adultes. Et dans ce cas, les conséquences sont même plus fâcheuses que chez l’enfant.
En RDC, la circulation de la poliomyélite a été stoppée de 2001 à 2005. Ce virus a été ensuite réintroduit dans le en 2006, à partir de l’Angola, a déclaré Victor Makweng. Depuis lors, la polio est revenue et des cas de paralysie sont dépistés chaque année. La poliomyélite est une maladie virale à transmission par voie fécale et orale qui entraîne une paralysie des muscles des membres inférieurs. Elle touche essentiellement les enfants de moins de 5 ans.