La situation sécuritaire semble calme à Buburu, Lilanga et Bobangi, trois localités riveraines situées le long de la rivière Ubangi, à l’Equateur où a sévit une insurrection en novembre 2009. Ce constat a été fait au cours d’une mission d’évaluation humanitaire composée des agences du système des Nation Unies, de la Monusco et des ONG internationales et nationales. Cependant, dans ces villages, la population se plaint des tracasseries.
Depuis la fin de l’insurrection, plus d’un tiers de la population, en refuge, est rentré à Buburu, Lilanga et Bobangi. Ces localités sont actuellement sous contrôle du bataillon Panthère des Forces armées de la RDC, au Nord du secteur de Djamba et par le 41e bataillon FARDC à Buburu. Les habitants de Buburu saluent la cohabitation pacifique qu’ils ont avec les militaires.
Cependant, les autorités locales de Mokolo et du groupement de Lobala II, affirment que des éléments du bataillon Panthère empêchent les services publics de fonctionner et imposent des taxes aux populations retournées.
Selon les mêmes sources, plusieurs pourparlers ont eu lieu, la semaine dernière, entre les autorités du secteur et le commandement militaire du bataillon Panthère. Mais ces discussions n’ont pas changé la situation actuelle sur le terrain, indiquent-elles.
Par ailleurs, dans la localité de Lilanga, dans le secteur de Ngiri, plusieurs jeunes qui avaient pris part au mouvement insurrectionnel craignent pour leur sécurité en retournant au village. Ils affirment être l’objet des menaces de la part des militaires et policiers en poste. Ces derniers auraient promis de venger leurs collègues tombés lors de l’insurrection.
De sont côté, la population de Bobangi dénonce le versement des rations alimentaires obligatoires et le paiement des amendes transactionnelles exorbitantes à chaque poste de la Force navale.