Une centaine d’habitants du quartier Kassapa, commune annexe, ont manifesté samedi 20 et lundi 22 novembre dans les rues de Lubumbashi. Dans un mémo adressé au gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, ces habitants dénoncent les menaces de démolition de leurs maisons. Une équipe d’agents du cadastre accompagnée des militaires de la garde républicaine du camp Kimbembe sont déjà entrain de délimiter la concession qu’ils disent appartenir à la présidence de la République.
Ce projet de démolition énerve les habitants de Kassapa qui disent détenir des titres de propriété dûment délivrés par les autorités de la commune annexe.
Jeanne Mujinga possède une maison sur le terrain querellé. Elle a signé le mémo déposé chez le gouverneur. D’après elle, le terrain était déjà délimité en avril. Mais à la surprise des occupants, des agents du cadastre sont venus, mardi 16 novembre, délimiter de nouveau ce terrain au profit de la présidence de la République.
Joints par Radio Okapi, les responsables du cadastre affirment que les contestataires occupent illégalement cette concession.
Le chef de division du cadastre – ouest, Boniface Mponga, a déclaré avoir reçu les ordres de la présidence de la République pour procéder à la délimitation de l’espace appartenant à cette institution et situé à côté du camp militaire Kimbembe.
Il a toutefois promis que les cas litigieux seront examinés. Boniface Mponga a déclaré :
« La hiérarchie est très stricte, il faut absolument sécuriser la concession présidentielle. Ce c’est qu’on a fait. Les techniciens ont été sur le terrain, ils ont borné la concession. Maintenant la présidence de la République cherche à matérialiser les limites de cette concession. S’ils [les occupants] ont des problèmes à poser, ils viendront les poser. Il y a de la terre pour tout le monde on va toujours trouver un autre endroit pour les caser. »