Un calme précaire règne depuis une semaine dans le camp des déplacés de Mpati en territoire de Masisi, après une attaque que des hommes armés identifiés comme des soldats FARDC ont menée dimanche 14 novembre, ont indiqué des temoins. Bilan: quatre blessés graves et la fuite de nombreuses familles en brousse. Les responsables des FARDC rejettent ces allégations et attribuent cette attaque aux combattants FDLR.
C’est aux environs de 22 heures locales que des hommes en tenue militaires parlant le kinyarwanda ont investi le camp de déplacés de Mpati, ont affirmé des sources sur place.
Les assaillants, reconnus comme des soldats des FARDC, ont tiré plusieurs coups de feu dans plusieurs directions du camp, a précisé un civil qui a requis l’anonymat.
Un des responsables des déplacés a confirmé avoir vu des militaires du 222e brigade positionnés non loin du camp et commandés par un officier au galons de lieutenant.
Selon plusieurs déplacés, les habitations visées étaient celles des déplacés qui venaient de recevoir leur salaire de l’ONG « Premières urgences », une organisation internationale qui réhabilite le tronçon Kitshanga-Mpati, long de 30 kilomètres.
D’autres indiquent que l’attaque était perpétrée par les FARDC parce que des jetons et quelques biens de déplacés ont été retrouvés le lendemain entre les mains des quelques soldats des FARDC venus en renfort, confirment encore ces déplacés.
Quatre d’entre eux ont été grièvement blessés. D’autres, pris de panique, ont fui dans la brousse.
Le colonel Innocent Zimulinda, responsable du 22e secteur des FARDC, attribue cette attaque aux combattants hutus rwandais (FDLR) très actifs dans le secteur de Mpati.