Dans plusieurs communes de Kinshasa, les toilettes sont loin d’être les lieux d’aisance, a constaté radiookapi.net, vendredi 19 novembre, à l’occasion de la journée mondiale des toilettes célébrée ce même jour à travers le monde. La plupart de ces toilettes sont soit mal construites, soit mal entretenues, exposant particulièrement les femmes aux maladies infectieuses.
Sur une des avenues de la commune de Selembao, une parcelle de sept maisons compte une vingtaine d’occupants de tous âges.
Les conditions hygiéniques laissent à désirer dans cette parcelle.
Premièrement, la toilette est construite à l’aide de quatre bambous bien plantés dans le sol et autour desquels, on a roulé plusieurs sacs de farine et de riz troués à certains endroits.
Un morceau de pagne très usé fait office de rideau.
Une fois à l’intérieur, il faut s’accroupir pour ne pas être vu par les voisins et les passants.
Dans un coin, on aperçoit des asticots qui y ont élu domicile, sans compter les mouches.
Une habitante de cette parcelle a témoigné:
«Les toilettes ne sont pas propres d’une manière générale. Pour certains, ce sont de trous et quand on se met dessus, on attrape facilement des infections. C’est souvent le cas pour nous les femmes. C’est par manque de possibilités que cela arrive et les gens ne savent pas construire des toilettes en briques. Pour les mamans qui n’entretiennent pas leurs toilettes, je leur demande de le faire avec des désinfectants. Ça leur évitera des maladies.»
Ce cas illustre bien d’autres similaires dans la capitale congolaise.
Certains expliquent cela par la pauvreté, d’autres par le manque d’hygiène.
La journée mondiale des toilettes est célébrée dans le monde entier depuis 2001, dans le but de promouvoir davantage d’hygiène dans les toilettes.
Il s’agit aussi de rappeler que plusieurs personnes dans le monde vivent dans des conditions d’hygiène inhumaines.
A l’occasion de cette journée, chacun est interpellé à bien soigner les toilettes pour en faire des lieux d’aisance.