La population civile et les militaires FARDC de la brigade en place à Katana, à environ 50 kilomètres au nord de Bukavu au Sud-Kivu, se sont affrontés pendant la nuit de dimanche à lundi 18 octobre. Un militaire a été tué lors de ces échauffourées, a signalé le porte-parole de l’opération Amani Leo, le major Vianney Kazarama. De son côté, la société civile a fait état de plusieurs personnes blessées. La police a réussi à rétablir le calme.
Le malaise a commencé, la nuit, lors d’une attaque menée par des hommes en uniforme et armés non autrement identifiés dans le village Kahungu, groupement de Katana dans le territoire de Kabare.
Une personne a été tuée et la population, en guise de protestation est allée déposer le corps devant le bureau du poste administratif non loin de la position militaire des FARDC.
Selon l’administrateur du territoire de Kabare, les agents de l’ordre ont dispersé la foule.
Dans sa fuite, une femme est tombée dans la rivière où elle est morte par noyade.
Au même moment, un habitant du même village qui avait été blessé une semaine auparavant par des hommes armés venait de succomber.
Ces deux nouveaux cas de mort d’hommes ont exacerbé la colère de la population.
Les manifestants attribuaient toutes ces attaques aux éléments des FARDC de la brigade basée dans la région.
Très tôt lundi matin, selon la société civile de Katana, ils ont barricadé la route principale sur l’axe Bukavu-Goma.
Le porte-parole de Amani Leo a rejeté toutes ces allégations.
Selon le major Vianney Kazarama, ce sont des jeunes du quartier en possession d’armes à feu qui insécurisent leur propre milieu et qui ont échangé des tirs avec les éléments des FARDC en début de matinée.