La corporation des hôteliers de la commune de Kampemba à Lubumbashi a dénoncé, mercredi 6 septembre, les tracasseries et l’insécurité policières qui règnent dans leurs hôtels. Ces hôteliers ont pointé du doigt l’unité de police de la protection de la femme et enfant.
Les policiers fouillent les chambres, extorquent les clients et les arrêtent sans raison valable, sous prétexte de rechercher les filles mineures qui seraient dans ces hôtels avec des adultes, ont déclaré les hôteliers.
Cette situation, selon eux, a occasionné une baisse sensible de la clientèle.
L’un des hôteliers, Bobo Kongolo, s’est plaint:
«Quand vous prenez l’intitulé de l’unité même de la police, on vous dit que c’est une police qui protège la femme et l’enfant, qui lutte contre le viol. Mais, nous avons constaté qu’actuellement dans nos hôtels, cette police quand elle arrive, est obligée d’ouvrir toutes les chambres d’hôtels pour procéder aux contrôles.
S’ils trouvent des personnes là dedans, ils leur demandent si elles sont légitimement mariées. S’ils trouvent que ces personnes ne le sont pas, la femme est mise dans une voiture et l’homme dans une autre et les négociations commencent. S’ils ne donnent pas d’argent, ce sont des bijoux, des appareils de téléphones qui partent.»
Le constat est que, d’après la corporation de ces hôteliers de Kapemba, la plupart de leurs clients arrêtés, ne sont pas amenés à la police. Ils sont relâchés tout juste après avoir donné un peu d’argent aux policiers, ont indiqué les mêmes sources.
En réaction, le commandant de la police de protection de la femme et enfant, Aloïs Kalasa, a rejeté ces accusations.
Il a précisé, par ailleurs, que sa police a reçu une réquisition d’information et un mandat de perquisition du procureur général près la cour d’appel de Lubumbashi.
Ces documents, a-t-il ajouté, autorisent son unité à fouiller n’importe quelle chambre d’hôtel à la recherche des mineurs.
D’après Aloïs Kalasa, cette unité de la police respecte la loi.