Certains journalistes et personnalités du Kasaï-Oriental qui ont récemment reçu des menaces de mort via leurs téléphones ne se présentent pas à la commission d’enquête instituée par le gouvernement provincial. Interrogés, certains d’entre eux ont affirmé ne pas placer leur confiance en cette commission qui doit commencer les auditions, mercredi 6 octobre.
La commission instituée le lundi 4 octobre a pour mission d’analyser les messages reçus par chaque personne afin de tenter de remonter vers leurs auteurs.
Cependant, sur place, aucune personne menacée par SMS ne s’est présentée devant la commission. Les journalistes menacés proposent que des délégués de la Monusco soient associés à cette commission pour plus de crédibilité.
Autrement, ils attendront les conclusions du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Mbuji-Mayi, auprès de qui ils ont déposé une plainte contre inconnu, ont-ils affirmé.
Par ailleurs, à la séance du mardi, la commission a analysé quelques messages de menaces envoyés à partir de cinq numéros de téléphone différents dont les propriétaires ne se sont pas fait identifier.
D’après cette commission d’enquête, l’opérateur de téléphonie cellulaire à partir desquels ces SMS ont été émis devra être entendu.
Il devra expliquer pourquoi ces numéros non identifiés sont actifs, alors qu’une mesure gouvernementale datant de 2007 enjoint tout utilisateur de téléphone portable à se faire identifier.