Désavoué par certains députés qui réclament sa déchéance de la tête du bureau de l’assemblée provinciale de Kinshasa, Roger Nsingi veut des preuves par rapport aux griefs mis à sa charge. Donc, il refuse de partir tant qu’il n’y aura pas de contrôle sur sa gestion mise en cause.
Une pétition réclamant la démission de Roger Nsingi a déjà été déposée au bureau de cette institution. Il est accusé par les députés de son parti, le Mouvement de libération du Congo (MLC) de plusieurs faits:
- gestion financière opaque,
- détournement de près de 480.000 dollars américains et
- gel des dossiers mettant en cause le gouvernement provincial.
«C’est faux, toutes ces allégations, » a-t-il clamé.
Il l’a souligné à Radio Okapi:
«Pour le montant de 480.000 dollars, il faut qu’ils viennent avec des preuves. Est-ce que j’ai été contrôlé ? Est-ce que moi j’ai refusé le contrôle ? J’attends des preuves de ce détournement des 480.000 dollars.»
A propos de sa complicité avec le gouverneur André Kimbuta dont il est encore accusé, Roger Nsingi a répondu:
«Je tiens à vous informer que le gouverneur Kimbuta a 25 députés (NDLR: acquis à sa cause), je peux même dire 26 députés. Le MLC actuellement a 22 députés. Ça fait quatre ans que je dirige cette assemblée, le jour du vote du budget, comment il arrive à faire passer son budget de 26 voix à 40 ? C’est encore Roger Nsingi ?»
A la question des avoir si, en définitive, il ne va pas démissionner à l’issue du bras de fer qui l’oppose à ses collègues députés provinciaux du MLC, il a tranché:
«Je ne sortirai pas sali. La réputation n’a pas de prix. J’attends le contrôle, mais me salir, me traîner dans la boue, ça, je n’accepterai pas.»