Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est dit indigné, mardi 24 août, par le viol et l’agression d’au moins 154 civils congolais, lors d’une attaque récente des éléments armés Maï-Maï et des rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), dans la province du Nord-Kivu.
Compte tenu de la gravité de cette situation, le secrétaire général de l’ONU a décidé de dépêcher immédiatement sur place Atul Khare, sous-secrétaire général chargé de la RDC au sein du département des opérations de maintien de la paix de l’ONU.
Il a également demandé à sa représentante spéciale pour la violence sexuelle dans les conflits, Margot Wallström, de prendre en charge la réponse de l’ONU à cet incident.
«Cela révèle à la fois le niveau des violences sexuelles et le niveau d’insécurité qui continuent de sévir dans la RDC», a souligné son porte-parole, Martin Nesirky, dans un communiqué.
Il a ajouté:
«Le secrétaire général réitère son appel à tous les groupes armés de RDC à déposer les armes et à rejoindre le processus de paix. Il appelle également les autorités de la RDC à enquêter sur ce drame pour traduire en justice les auteurs de ces crimes et à redoubler d’efforts pour mettre un terme à l’insécurité qui règne dans la partie orientale du pays.»
Le porte-parole de Ban Ki-moon a également rappelé que l’ONU «appuyait les efforts du gouvernement congolais pour lutter contre l’impunité et veiller à la protection des civils contre toutes les violations des droits humains internationaux et du droit humanitaire dont ils pourraient être la cible, en particulier, les violences sexuelles.»
Selon la presse, le 30 juillet, des insurgés hutus des FDLR et des miliciens Maï-Maï ont attaqué la localité de Luvungi, dans la province du Nord-Kivu, gardant son contrôle jusqu’au 3 août.
Pendant quatre jours, les rebelles ont pillé les maisons et violé systématiquement les femmes de Luvungi et des environs.
Au total, 179 cas de violences sexuelles ont été signalés.
Toujours selon la presse, qui cite des sources humanitaires sur place, il s’agissait presque tous des viols collectifs commis souvent devant les maris et les enfants des victimes.