Le premier ministre Adolphe Muzito et les gouverneurs des provinces ont convenu, mercredi 21 juillet à Kinshasa, de continuer avec le principe de la solidarité nationale avec les provinces démunies de moyens financiers conséquents. Cette décision a été prise à l’issue des discussions portant sur la création des vingt six nouvelles provinces prévues par la constitution et la retenue à la source des 40% des recettes des provinces.
Le porte-parole des gouverneurs, Julien Paluku du Nord-Kivu, a expliqué:
«Nous avons [réalisé] avec le Premier ministre et tous les gouverneurs que, si il y a découpage au stade actuel, il n’y a que quatre provinces qui vont devoir fonctionner au regard des chiffres qui ont été présentés. Et que d’autres provinces auront des difficultés même de s’installer.»
Les provinces ont donc convenu, explique-t-il, à l’unanimité de se financer entre elles grâce aux recettes collectées ça et là.
Ce compromis a été trouvé, faute d’appliquer le principe constitutionnel de la retenue à la source des 40 % des recettes à caractère national et la décentralisation.
Création des nouvelles provinces
Prélude de la prochaine conférence des gouverneurs qui se tiendra à l’Equateur, la négociation entre Adolphe Muzito et les gouverneurs a abordé la question de la mise en œuvre de la décentralisation.
Ils ont examiné la possibilité de créer de nouvelles provinces viables.
L’exercice a consisté à savoir, dans l’hypothèse où les provinces sont créées au stade actuel, comment pourront- elles faire face à leurs charges.
Parmi ces charges figurent certaines matières relevant de la compétence exclusive des provinces comme l’agriculture et l’éducation.
A ce propos, les discussions techniques se poursuivent encore dans la capitale au niveau de deux commissions créées à cet effet.
La première commission va s’occuper de la problématique de la mise en œuvre des nouvelles provinces.
La seconde va réfléchir sur des questions budgétaires. Il s’agit d’apporter quelques réajustements financiers à inclure dans le budget 2011.