Plus de 50% des habitants ont fui leurs villages situés dans la zone où se déroulent des opérations militaires. C’est ce qui ressort de la réunion locale de sécurité élargie à la société civile tenue ce lundi 12 juillet à Beni. Les participants à cette réunion ont par ailleurs mis sur pied un comité de crise qui sera coordonné par le chef du secteur de Beni-Mbau.
Objectif: coordonner les interventions humanitaires. Pendant ce temps, un calme apparent tient toujours dans cette zone.
La société civile parle d’au moins trente mille déplacés. Ces derniers se trouvent présentement à Oïcha, chef-lieu du territoire, sans aucune assistance.
Ces personnes logent dans des églises, des écoles et dans des familles d’accueil. Selon la même source, un policier a été tué la nuit de dimanche à lundi et son commandant enlevé par les rebelles de l’ADF-Nalu au village Totolito, à 25 kilomètres sur la route de Mbau Kamangu.
Un calme précaire
Sur le plan sécuritaire, les autorités militaires notent une accalmie précaire depuis ce lundi matin. Le porte-parole des opérations «Ruwenzori», le major Ekenge affirme que les FARDC ratissent et nettoient les poches de résistance des ADF-Nalu.
Autres conséquences
Pendant ce temps, les conséquences de cette situation sécuritaire se font sentir à Beni. Ainsi, le comité local de l’Association des chauffeurs du Congo, Acco/Ituri propose l’interruption momentanée du trafic routier Bunia-Beni.
A l’origine de cette décision, l’Acco rapporte que certains usagers de cet axe routier sont tombés dimanche dans une embuscade tendue par des rebelles ougandais de l’ADF-Nalu. Ceux-ci ont même brûlé trois véhicules.
A Bunia par contre, ce drame n’a pas empêché les usagers de cet axe routier de voyager pour Beni et Butembo, comme d’habitude.