Le Secrétaire général de l’ONU s’est entretenu, mercredi 30 juin, à Kinshasa avec des membres de la société civile. Ces derniers ont salué l’avènement de la Mission de stabilisation de l’ONU en RDC. Selon Mme Chantal Kanyimbo, présidente de la société civile, cette mission correspond aux préoccupations que son organisation a soumises par le passé au Conseil de sécurité de l’ONU.
«Nous avons tenu à le remercier [ Ban Ki-Moon]parce que nous nous sommes sentis confortés lorsque nous avons lu la résolution 1925 qui change le mandat de la Monuc en Monusco. Nous avons constaté que les préoccupations que nous avions exprimées lors des différentes rencontres que nous avons eues avec la délégation du Conseil de sécurité ont été prises en compte », a déclaré Chantal Kanyimbo à Radio Okapi.
Au cours de l’entretien, les défenseurs des droits humains ont exprimé à Ban Ki-Moon leurs inquiétudes concernant la liberté des journalistes et de défenseurs des droits humains, a indiqué le vice-président de la Fédération internationale des droits de l’homme.
Selon Dismas Kitenge, les défenseurs des droits humains ont aussi attiré l’attention du diplomate onusien sur l’impunité consécutive à la faiblesse du système judiciaire et l’absence de l’indépendance du pouvoir judiciaire en RDC.
Autre sujet évoqué: les rapports du panel des experts des Nations unies sur l’exploitation des ressources naturelles de la RDC. Avec l’avènement de la Monusco, la société civile espère qu’une suite sera donnée à ces rapports.
« Ces rapports sont restés lettre morte. Nous attendons aujourd’hui que les Nations unies s’y penchent pendant qu’il est encore temps », a affirmé Joe Sanduku, le chargé des questions de la réforme sécuritaire à la société civile.