Le chef du gouvernement a annoncé jeudi qu’il retirait les décrets qui confèrent le statut de villes et communes à certaines agglomérations. Adolphe Muzito répondait à la déclaration d’interpellation du sénateur Patrice Aimé Sessanga. Toutefois, le Premier ministre n’a pas été explicite quant à l’installation de nouvelles provinces, a estimé le sénateur Sessanga.
Le Premier Ministre s’est montré humble face à la vague des contestations observées après la publication de ses décrets conférant le statut des villes ou communes à certaines agglomérations du pays, ont observé plusieurs sénateurs. Adolphe Muzito a mis en place un comité technique pour proposer des modifications. Au sujet de l’installation des nouvelles provinces, Adolphe Muzito insiste sur les contraintes :
«Le gouvernement est suspecté d’avoir volontairement retardé l’installation de nouvelles provinces. Cet idéal ne s’est pas accompli jusqu’aujourd’hui parce que le gouvernement a eu à faire face à des contraintes. »
Mais le sénateur Patrice Aimé Sessanga estime que l’installation de nouvelles provinces n’exige pas des milliards dont parle le Premier ministre. C’est une question d’absence de volonté politique, explique-t-il:
« Quand il s’agit de l’installation de nouvelles provinces, en réalité ce ne sont pas des provinces qu’on installe. Ce sont des institutions politiques provinciales qu’on installe, c’est-à-dire, l’assemblée provinciale qui constitue son bureau et l’élection par cette assemblée du gouverneur qui composerait après son équipe gouvernementale.»
Le chronogramme d’installation de nouvelles institutions politiques est attendu au parlement, étant donné que les institutions du pays fonctionnent dans l’inconstitutionnalité depuis le 15 mai dernier.