L’administrateur directeur technique de la Société nationale d’électricité (SNEL) rassurait le mardi 8 juin que son entreprise a pris des dispositions pour fournir régulièrement du courant électrique à ses abonnés pendant la Coupe du monde de football en Afrique du Sud. A vingt-heures de l’événement, la situation est loin d’être encourageante.
A Kinshasa, la capitale, plusieurs quartiers sont encore dans le noir.
Dans les environs de la maternité de Kintambo, la population n’a pas de courant électrique depuis trois semaines.
Même situation au quartier Salongo à Lemba, depuis un mois; à Pétro-Congo (Masina), la dernière fois que les ampoules ont été allumées remonte à plus de quatre mois.
Dans une grande partie de la commune de Bumbu, le courant n’avait signalé sa présence que pour les fêtes de fin d’année 2009. Depuis de cette période, plus rien.
Dans les provinces du pays, la situation n’est pas brillante non plus.
Exception faite de la ville Gbadolite (Equateur) qui est bien fournie en énergie électrique, les délestages sont devenus monnaie courante à Lubumbashi au Katanga, tandis qu’à Kikwit, dans le Bandundu, le courant n’est fourni que trois jours par semaine et ce, pendant trois heures.
Au Sud-Kivu, la ville d’Uvira qui partage pourtant une centrale avec Bujumbura (Burundi) est tout simplement sans électricité.
A vingt-quatre heures du démarrage de la Coupe du monde de football, en Afrique du Sud, la SNEL va-t-elle mettre les bouchées doubles pour tenir sa parole ?