La journée mondiale de l’infirmier célébrée le 12 mai est placée cette année sous le thème: «Les infirmiers à l’avant-garde des soins chroniques». Une interpellation des infirmiers pour leur implication dans la lutte contre les maladies comme le diabète et l’hypertension artérielle. Des infirmiers interrogés à Kinshasa ont brossé un tableau sombre de leurs conditions de travail.
L’Etat congolais a participé dans une certaine mesure à la destruction des hôpitaux, rendant par ce fait difficile le travail de l’infirmier, a déclaré à Radio Okapi Komba Djeko, le président de l’association nationale des infirmiers du Congo (ANIC).
« Beaucoup d’hôpitaux actuellement sont dépourvus de matériel médical, notamment les thermomètres et les tensiomètres », déplorent-ils. Dans les hôpitaux qui disposent de ce matériel en quantité réduite, on le retrouve dans les bureaux des responsables.
« Les lits se font rares dans les structures médicales, ou alors ils sont dépourvus de matelas ou de draps », poursuit Komba Djeko.
Concernant les soins prodigués aux malades, la situation n’est guère reluisante. Komba Djeko affirme :
« Les malades ne disposent pas toujours de l’eau et du savon pour se baigner. Le minimum pour exercer le métier d’infirmier n’existe plus. Les hôpitaux manquent des médicaments. Les malades sont obligés de les acheter eux-mêmes pour leurs soins »
La situation de Kinshasa n’est pas isolée, celle des provinces de la RDC est pire, selon le président de l’ANIC.
Par ailleurs, plusieurs manifestations sont prévues ce mercredi 12 mai pour célébrer cette journée. Un défilé est organisé au Stade des Martyrs de Kinshasa. Les infirmiers espèrent qu’au cours de cette manifestation, les décideurs annonceront de mesures pour redresser leur situation.