La plupart d’infirmiers du niveau A 2 n’ont jamais reçu leurs diplômes depuis qu’ils ont terminé leurs études, il y a une dizaine d’années pour certains. Une pétition, signée par ces infirmiers à l’intention du ministre de la Santé, circulent depuis deux jours à Bunia.
Suite à cette situation, il y en a qui déclarent éprouver déjà des difficultés aussi bien là où ils travaillent que dans les institutions qui les ont accueillis pour poursuivre leurs études.
Préfet de l’Institut technique médical officiel à Bunia et coordonnateur local des Instituts techniques médicaux (ITM) et des Instituts d’enseignement médical (IEM), Charité Lundze Viba, est lui-même concerné.
Depuis qu’il a terminé ses études secondaires d’infirmier en 1994, il n’a jamais obtenu son diplôme.
Patrice Uketwengu, infirmier A2, s’inquiète, au regard des pressions qu’il subit déjà là où il poursuit ses études:
«C’est notre inquiétude. Parce que nous avons des listes nominatives affichées par-ci par là, dans nos institutions, de ces anciens ressortissants des ITM et des IEM qui ont déjà terminé leur premier cycle, les autres seraient même au deuxième cycle, mais sans diplômes.»
A Kisangani, le coordonnateur provincial des ITM et des IEM, Albert Kasayi, incrimine, lui, les institutions scolaires d’origine de ces anciens élèves.
Il a expliqué:
«La plupart de chefs d’établissements reconnaissent n’avoir envoyé ni les procès verbaux de délibération, ni les grilles des points, ni le palmarès.
Ils établissent seulement les fiches avec des photos et ils envoient. Parfois, ils envoient par porteurs, et ça n’arrive pas.»
A Kinshasa, toute tentative menée par Radio Okapi pour joindre le responsable compétent en charge des ITM et des IEM au ministère de la Santé, n’a pas abouti.