Les magistrats arrivés à Kinshasa depuis le 15 avril dernier pour une formation avant leur affectation affirment mener une vie difficile dans la capitale. Ils accusent le Conseil supérieur de la magistrature de les abandonner alors que selon eux, ce dernier devait les prendre en charge, selon le programme.
Les 1000 magistrats nouvellement recrutés suivent une formation de 3 mois dans la capitale avant leur affectation.
Cependant, arrivés à Kinshasa, ils n’ont ni restauration ni moyens de transport, moins encore de logement. Ils attendent en vain le remboursement du billet d’avion qui leur avait été promis. L’un d’eux témoigne:
«C’est depuis le 15 avril que je suis ici à Kinshasa. Et selon le programme du Conseil supérieur de la magistrature, nous devons suivre une formation pendant 3 mois. A la sortie des résultats du concours, selon le programme, le Conseil supérieur de la magistrature, en collaboration avec le ministère de la justice, devrait envoyer les billets pour les candidats qui étaient à l’intérieur. Normalement, c’est ce qui devrait être fait. Mais si l’argent ne venait pas, chaque candidat devait payer son propre billet, quitte à se faire rembourser à Kinshasa »
Cette situation de précarité aurait poussé certains d’entre eux à retourner dans leurs villes d’origine. D’autres par contre espèrent encore et passent la nuit dans les auditoires, au lieu de la formation.
Le Conseil appelle à la patience
Le secrétaire permanent du Conseil supérieur de la magistrature rassure. C’est juste un problème de temps et d’organisation. D’après Jean Ubulu, la liste de magistrats a été transmise aux partenaires qui doivent exécuter le budget. Et d’ici là, cette situation sera décantée et chaque magistrat lésé rentrera dans ses droits, a-t-il laissé entendre.