Il y a des avancées dans la lutte pour la protection des journalistes dans cette province du Sud-Kivu, a estimé le président provincial l’Union nationale de la presse du sud Kivu (UNPC), Kizito Mushizi. Il a fait cette déclaration, lundi à Bukavu, lors d’une séance d’échange à l’occasion de la commémoration de la journée internationale de la presse.
Kizito Mushizi a toute fois salué l’engagement des ONG internationales, des Nations unies et des journalistes eux-mêmes pour la cause de la sécurité des professionnels des médias.
Le président de l’UNPC Sud-Kivu a déclaré:
« Quid de notre sécurité ? Comment notre sécurité est garantie par rapport à nous-mêmes et par rapport à nos entreprises, par rapport à ceux qui sont censés assurer la sécurité des citoyens dans ce pays ? (…) Je crois que l’intérêt pour le sujet est là. Il est visible et c’est déjà une avancée.
De deux, quand je vois comment les journalistes suivent les procès des journalistes assassinés, c’est au quotidien qu’ils font des reportages sur le déroulement du procès. C’est un intérêt certain parce que c’est une question qui les touche de près, par solidarité, mais aussi par souci d’assurer leur propre sécurité pour l’avenir.»
L’UNPC a remis, à cette occasion, à chaque journaliste un code de sécurité élaboré pour prévenir les risques liés à sa sécurité.
Près de 100 journalistes de la ville de Bukavu, présents à cette rencontre, ont échangé sur plusieurs problématiques en donnant une large place à la sécurité et à la prévention des crimes dont sont victimes les journalistes de cette province depuis quelques années.
Parmi ces crimes, on cite notamment l’assassinat de trois des journalistes à Bukavu, dont deux de la radio Okapi: Serge Maheshe et Didace Namujimbo.
Pour ce qui concerne les cas des journalistes assassinés, cette corporation remet en cause les enquêtes menées dans le cadre de l’affaire Maheshe.
Quant au procès Didace Namujimbo, l’UNPC attend le prononcé de jugement prévu pour mardi par le tribunal militaire de Bukavu.
Elle déplore enfin la lenteur pour le cas du troisième journaliste assassiné, Bruno Koko de la radio Star, dont le procès n’a toujours pas démarré.