Les populations du territoire d’Oshwe, dans la province du Bandundu, demandent au gouvernement de ne délivrer des permis aux industriels que s’ils ont signé et respecté les cahiers de charges.
Une soixantaine de délégués venus des quatre secteurs du territoire, dont des Pygmées et des femmes, ont pris part la semaine dernière à un forum.
Les participants ont constaté que les exploitants forestiers ne tiennent pas les promesses faites aux paysans. Il n’y a ni routes, ni eau, ni électricité. Les écoles ne sont pas utilisables et la population vit dans des conditions déplorables. Les paysans appellent le gouvernement à arrêter ce pillage des ressources qui contraste avec les dispositions du code forestier.
Carine Jacquemart, représentante de Greenpeace, résume la situation :
« Les populations sont inquiètes car les exploitants ne comprennent pas les règles du jeu. Ceux-ci ont promis d’apporter le développement, mais les populations ont l’impression de ne pas tirer leur épingle du jeu et de rester pauvres. »
Le conseiller juridique du ministre de l’Environnement, Michel Booto, a promis de transmettre le cri de détresse des paysans au niveau gouvernemental.