Walikale: Mai Mai et FDLR attaquent Mubi, 2 morts et pillage systématique


Quelques Mai Mai qui sèment l'insécurité sur l'axe Beni-Butembo (Archives)

La cité minière de Mubi, à 36 kilomètres de Walikale-centre, en territoire de Walikale, est restée paralysée ce samedi 1er mai. La nuit dernière, une coalition des Mai Mai du colonel Cheka et des combattants rebelles hutu rwandais des FDRL a attaqué cette cité et procédé à un pillage systématique des habitants de la place.

Deux tués et quatorze blessés, dont quatre dans état critique, dépôts, magasins,  kiosques et coopératives des micro finances pillés.

Tel est le bilan provisoire de cette attaque.

Selon les sources, c’est vers 23heures locales que les assaillants ont fait leur incursion.

Leur opération a duré plus de trois heures, soit de 23h à 2h du matin.

Un habitant de la place témoigne:

Fichier audio : téléchargez Flash pour écouter.

La société civile de Walikale déplore la situation et demande une plus grande implication des autorités en vue de sécuriser la population.

Elle estime que si les militaires FARDC étaient intervenus rapidement, ils auraient limité les dégâts.

Malheureusement ceux-ci sont arrivés sur le lieu plus de trois heures  après l’attaque des assaillants.

L’administrateur du territoire de Walikale affirme pour sa part que les militaires FARDC ont fait ce qui était possible et ont chassé les ennemis qui se sont repliés dans la brousse.

Une autre réaction, c’est celle du député provincial du Nord-Kivu Gilbert.

Comme la société civile de Walikale, il est étonné lui aussi de l’intervention tardive des FARDC.

On se réveille un matin, on apprend qu’on a tiré à Mubi, à Nyeleke, et puis, tout se passe comme un fait banal. Je crois que la vie des Congolais mérite énormément que les responsables essaient de s’y mettre“, a souligné le député provincial qui parle d’une “certaine faiblesse de toute la capacité de protection des personnes civiles.”

Nous en appelons de tous nos vœux aux autorités militaires de faire un effort pour préparer une armée qui effectivement pourrait, le moment, assurer convenablement la sécurité des personnes civiles“, a-t-il lancé.