Journaliste en Danger (JED) dénonce les interpellations fréquentes à Kinshasa de représentants des médias effectuées par les services de sécurité, notamment l’Agence nationale de Renseignement (ANR).
Les derniers cas en date sont les arrestations successives, samedi dernier, de plusieurs employés de la chaîne de télévision privée Antenne A, ainsi que celle du directeur de publication de l’hebdomadaire kinois Le Journal.
Bien que les journalistes d’Antenne A aient été libérés depuis, JED souligne qu’il s’agit d’un abus de pouvoir et d’actes d’intimidation.
Par ailleurs, l’organisation non gouvernementale rappelle que Le Journal est suspendu depuis six mois pour avoir publié un communiqué des FDLR. Gilson Ninga, son directeur de publication, convoqué mardi au parquet, a été écroué après son audition par un magistrat.
JED se demande si la détention des journalistes constituerait la règle en RDC, alors que la liberté serait une exception. Donat Mbaya, président de cette ONG l’a expliqué mardi à Radio Okapi :
Le président de la République a dit, à l’occasion de l’assassinat d’un journaliste il y a moins d’une semaine à Beni, sa foi dans la liberté d’expression. C’est l’occasion de la montrer. On ne peut pas interpeller, harceler les gens parce qu’ils ont dit quelque chose. D’autant plus que je ne vois pas le rapport entre ce qu’ils ont dit et leur interpellation par les services de sécurité.