Les réformes institutionnelles ont pris du retard et la vision démocratique est en voie d’oubli. Dans un rapport publié le week-end dernier, l’organisation non gouvernementale International Crisis Group (ICG) estime que Kinshasa ne tient pas les promesses faites en 2006.
Pour Guillaume Lacaille, analyste du Congo à ICG, Joseph Kabila concentre tous les pouvoirs au détriment des autres institutions. Il a expliqué :
Le pouvoir du Premier ministre, pourtant chef du gouvernement, est largement limité. Il est inquiétant de voir que des conseillers à la présidence aient plus de pouvoir que des ministres en exercice. Toutes les affaires de sécurité à l’est du pays ont été reprises par des conseillers plutôt que par le ministère de la Défense ou des Affaires étrangères.
Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, a répondu que les Ong vivent de l’image d’un Etat congolais déliquescent. Il a déclaré :
Ils sont assis sur une rente de situation parce qu’ils se substituent à l’Etat. On leur commande des études pour aider ces pauvres congolais mais ils n’ont que faire de notre dignité et ferment les yeux sur les progrès réalisés.
Il a ajouté que le gouvernement actuel respecte le principe de séparation des pouvoirs.