Près de 40 officiers de police judiciaire (OPJ) à compétence générale ont prêté serment devant le procureur de la République, lundi à Manono au nord du Katanga.
L’autorité judiciaire estime, malgré tout,ces effectifs insuffisants pour un territoire aussi vaste que celui de Manono.
Ces OPJ sont issus de la territoriale,de la police nationale, mais aussi des chefs de services étatiques.
Ils ont avant tout reçu 3 jours de formation en droit élémentaire, comme l’explique le procureur de la République près le parquet de grande instance de Kalemie, Emmanuel Mbaki Katala:
Vous voyez, il y a eu des brassages et consorts. On a pris d’autres éléments, on les a incorporés dans la police nationale. Ce sont des éléments qui n’ont pas suivi une formation. Il y a certains éléments qui se sont improvisés comme des commandants ou comme des OPJ. Or ,en realité, ils n’ont aucune notion. Aucune notion, d’abord, de la justice. Ils n’ont aucune notion d’un OPJ, aucune connaissance comme telle des matières de droit.
La formation des OPJ a été soutenue par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en partenariat avec l’ONG locale ADELHI (Association de développement, de défense des droits de l’homme et de lutte contre l’ignorance). La Monuc a, pour sa part, assuré le transport de l’équipe.
Outre l`insuffisance du personnel judiciaire, Manono rencontre d’autres problèmes juridictionnels. C’est notamment l’absence d’un tribunal de paix et d’un parquet secondaire. Le parquet secondaire le plus proche se trouve à environ 300 kilomètres de là.