Journée de la femme en RDC: Marie Ange Lukiana annonce des changements significatifs


Marche des femmes contre les violences sexuelles

La communauté internationale célèbre ce lundi 8 mars la Journée de la femme. En RD Congo, la fête est placée sous le thème: “Le progrès pour tous par la parité homme-femme dans un Congo cinquantenaire”. Selon la ministre du Genre, Famille et  Enfant, le gouvernement congolais entend apporter, cette année, des changements significatifs dans le vécu quotidien de la femme congolaise.

A cet effet, a révélé Marie Ange Lukiana, le gouvernement a mis en place deux structures dans le cadre du Cinquantenaire de la République démocratique du Congo : l’Agence de lutte contre la violence faite à la femme (AVIFEM), et le Fonds national pour la protection de l’enfant et de la femme (FONAFEN).

Le gouvernement table sur trois axes, précise la ministre du Genre, Famille et Enfant, pour améliorer en 2010 la situation de la femme congolaise. Marie Ange Lukiana explique :

Le premier axe, c’est la promotion de la parité homme-femme, pour appliquer notre Constitution. La loi est dure, mais c’est la loi. Et la parité homme-femme s’ avère être le vecteur, un levier puissant du développement durable, harmonieux et à visage humain de l’ensemble des populations congolaises. Beaucoup de pays l’ont déjà expérimenté. Même certains de nos pays voisins, ont même déjà dépassé la parité, c’est-à-dire, ils sont au-delà de 50%. Pourquoi le Congo ne ferait-il pas mieux ?Deuxième axe, c’est ce que nous appelons l’autonomisation des femmes. Les femmes travaillent beaucoup, mais avec des moyens précaires.

Violée par des militaires, et répudiée par son mari

La Journée internationale se commémore dans un contexte congolais caractérisé par plusieurs cas de violences sexuelles dont sont victimes des femmes, surtour dans l’Est du pays.

L’une de ces victimes, Clémentine, de Kalemie, est aujourd’hui prise en charge par l’ONG CORDPS.

Pendant trois ans, elle a servi d’esclave sexuel à des hommes armés, à Fizi, au Sud-Kivu. Aujourd’hui, elle est rejetée par son mari. Clémentine raconte :

Nous étions violées à partir de là. Nous avons été conduites au village de Lobilo. D’autres militaires se sont occupés de nous de cette manière là. A Yona, d’autres bourreaux sont arrivés. Au village de Diné, notre calvaire s’est poursuivi.

Plus de quatre-vingts femmes victimes ont déjà bénéficier des services de l’ONG CORDPS.

Et selon sa coordinatrice, Mme Shinuna Mulula, trente-trois autres femmes ont été identifiées avec des festules.