Les combats de Dungu ont engendré plus de cent mille déplacés. Ces derniers vivent dans des conditions déplorables. Un rapport de la société civile de Dungu publié vendredi dernier signale que ces déplacés sont sans assistance humanitaire depuis décembre dernier. Ils souffrent des multiples maladies. Le chef du bureau de Ocha/Dungu justifie cette situation par l’insécurité qui empêche l’acheminement des vivres et des médicaments, rapporte radiookapi.net
Regroupés dans une dizaine des localités de Dungu notamment Sambia, Kangalanabodio, Naparka, Nageiro, Kapili, Bangadi…, ces déplacés manquent de tout. Pas de vivres et non vivres, pas même des médicaments. Selon le président de la société civile locale, la plupart de ces localités n’ont jamais été assistées depuis le déclenchement des opérations militaires en décembre dernier. La présence de la LRA dans les périphéries de ces localités, poursuit-il, ne leur permet pas d’exercer les activités champêtres. Conséquence : la résurgence de plusieurs maladies dues à la malnutrition et d’origine hydrique. Difficile de connaître l’ampleur de ces maladies et des cas de mort, déclare le président de la société civile, car aucune évaluation humanitaire n’a jamais été faite dans ces localités.
Pour le chef de Bureau Ocha/Dungu, ce ne sont pas les vivres et médicaments qui manquent à son organisation pour assister ces vulnérables. Deux obstacles empêchent, selon lui, l’accès aux humanitaires dans ces zones : la présence des rebelles LRA et le manque d’une escorte militaire.