Grève sans service minimum à Mbandaka et à Lisala, débrayage à Gbadolite, la Regideso (entreprise publique de fourniture d’eau) est dans l’impasse dans la province de l’Equateur. La délégation de la direction générale qui s’est séjournée à Mbandaka, est rentrée à Kinshasa sans apporter de solution, rapporte radiookapi.net
Les agents de la Regideso/Mbandaka affirment avoir 57 mois d’arriérés de salaire. La délégation de Kinshasa leur aurait versé seulement 40% de salaire d’un mois. Montant jugé insuffisant pour les persuader à reprendre le travail.. Benjamain Mbembe, président de la délégation syndicale se dit désolé : « On n’a pas trouvé gain de cause. Nous avons demandé à la délégation venue de Kinshasa de prendre en charge le salaire d’un mois, chose qu’elle n’a pas faite.»
Pour la délégation qui est rentrée à Kinshasa, les négociations vont se poursuivre après le dépôt de son rapport à la hiérarchie de la Regideso. Ilunga Mubengayi, directeur de la Regideso/Mbandaka, évoque deux points : la reprise de l’exploitation et l’apurement des arriérés de salaire. La solution semble avoir été trouvée concernant la reprise de l’exploitation avec l’acquisition d’une quantité de produits chimiques. Mais le problème de salaires reste entier. Car, la direction de la Regideso/Equateur ne peut à elle seule supporter les salaires des agents. Il faut, a ajouté M. Ilunga, un appui de la direction générale.
A Gbadolite, dans le Nord-Ubangi, les agents de la Regideso affirment avoir accumulé 64 mois d’arriérés de salaire. A Lisala, les agents ont déserté leurs bureaux depuis plus d’un an, faute de produits de traitement de l’eau. L’approvisionnement en chlore, en chaux et en sulfate pose également de problème à Gbadolite et à Mbandaka.
