Steve Mbikayi, cadre de l’Union sacrée de la nation, a qualifié le conclave de l’opposition qui se tient du 14 au 15 octobre à Nairobi (Kenya) de « non-événement ».
A Radio Okapi, il a estimé que les opposants réunis autour de l’ancien président Joseph Kabila devraient plutôt se concentrer sur leur implantation politique au pays et se préparer aux prochaines échéances électorales :
« Je vois que l’opposition est en perte de vitesse et elle s’organise pour le dialogue. Elle devait plutôt s’organiser pour s’implanter, chercher à organiser le peuple et se préparer pour les prochaines joutes électorales. Voilà, ils parlent de Doha, de Washington et de dialogue. Ce qui veut dire qu’ils sont déboussolés. Au niveau de l’Union sacrée, nous pensons que ce n’est pas un événement. Quand quelqu’un se noie, il peut tenir n’importe quoi pour exister ».
Selon Steve Mbikayi, l’opposition semble absente du terrain politique national. Toutefois, il reconnaît que ces acteurs politiques tentent de « recoller les morceaux ».
Ce conclave de Nairobi intervient deux semaines après la condamnation à mort de Joseph Kabila par la Haute Cour militaire de Kinshasa. L’ancien président, jugé par défaut, a été reconnu coupable de trahison, crimes de guerre et participation à un mouvement insurrectionnel.
La Cour l’a désigné comme chef de la coalition AFC/M23, et a ordonné son arrestation immédiate ainsi que le paiement de 33 milliards de dollars USD de dommages et intérêts.
Cette décision judiciaire avait suscité de vives réactions tant au niveau national qu’international.
Le Front Commun pour le Congo (FCC), plateforme politique de Kabila, avait dénoncé une « procédure illégale » et une atteinte grave à l’État de droit. La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO, de son côté, s’est dite « horrifiée » par le verdict et a appelé à un dialogue inclusif pour préserver la cohésion nationale.
