L’ONG Badilika réclame la réouverture immédiate des banques dans les zones occupées du Kivu

L’ONG des droits humains « Badilika » réclame la réouverture immédiate des banques dans les zones occupées du Kivu, notamment dans les villes de Goma et de Bukavu. Elle dénonce cette fermeture, qualifiant cette décision du gouvernement congolais, de mesure punitive infligée à des populations innocentes déjà victimes de la guerre.

L’organisation exprime une grande inquiétude face aux graves conséquences économiques de cette fermeture sur les populations de ces provinces depuis le début de 2025, période marquée par la prise de contrôle de ces villes et autres localités par la coalition rebelle AFC/M23.

Elle déplore que cette décision prive plusieurs civils de l’accès à leurs ressources financières, aggravant ainsi les conditions de vie de nombreuses familles, souvent sans moyens financiers.

Dans un communiqué publié le lundi 15 septembre, l’ONG décrit une misère généralisée : familles brisées, enfants déscolarisés, femmes et personnes vulnérables livrées à la faim et à la précarité.

Ce constat se base sur des témoignages de terrain évoquant un effondrement économique marqué par des commerces paralysés, des marchés désertés et une inflation galopante.

Par ailleurs, les salaires bloqués privent enseignants, agents de santé et fonctionnaires de revenus.

Sur le plan sanitaire, le rapport pointe des hôpitaux sans médicaments ni matériel, avec des soignants impayés et des patients livrés à eux-mêmes.

L’ONG Badilika qualifie la fermeture des banques de « punition collective » infligée à des familles déjà fatiguées par les affres de la guerre.

Ses responsables réclament la réouverture immédiate et sécurisée des banques ainsi que la mise en place de mécanismes alternatifs de paiement, tels que le mobile money et les guichets spéciaux.

L’ONG conclut en affirmant que « le gouvernement ne peut continuer à dialoguer avec les rebelles du M23 tout en abandonnant sa population », ce qui exacerbe la souffrance des civils.

 

Lire aussi sur radiookapi.net: