L’équipe des enquêteurs sur les massacres de civils commis par les groupes armés dans la région de Fataki dans le territoire de Djugu (Ituri) a suspendu ses travaux mercredi 17 septembre. Les enquêteurs ont suspendu leurs travaux un jour seulement après leur lancement. Parmi les raisons évoquées, l’auditeur supérieur près la cour militaire de l’Ituri, colonel Joseph Mekelele, cite notamment les menaces des miliciens de la Convention pour la révolution populaire (CRP) de Thomas Lubanga.
Il déplore également l’intoxication d’une partie de la population par certains hommes politiques, qui leur ont interdit de collaborer avec les enquêteurs.
L’officier dit craindre du retard dans la quête de la justice pour les victimes des crimes commis par les groupes armés.
Cependant, le colonel Joseph Makelele assure que ces crimes étant imprescriptibles, quel que soit le temps qu’il faudra, leurs auteurs seront poursuivis afin de rendre justice aux victimes.
La mission était composée notamment de la justice militaire, des experts des droits de l'homme de la MONUSCO/Bunia, des médecins légistes de la PNC, ainsi que d'autres experts d'organismes internationaux.
Elle avait pour objectif de réunir des éléments de preuves sur des crimes commis entre les 8 et 12 février 2025 à Jaiba et Arr par des miliciens, afin que leurs auteurs soient identifiés et punis.