Des écoles de Kisangani imposent l’achat de fournitures scolaires à des prix exorbitants

Deux semaines après la rentrée scolaire 2025–2026, plusieurs élèves de Kisangani n’ont toujours pas repris le chemin de l’école. En cause : certaines écoles imposent aux parents d’acheter les fournitures scolaires exclusivement au sein de leurs établissements, à des prix jugés excessifs pour les familles.

Des témoignages recueillis dans la ville révèlent une frustration croissante.

« On nous oblige à acheter les cahiers et les uniformes à l’école, alors que nous les avions déjà achetés au marché. Cela pose un problème », confie un élève.

Une pratique contraire aux directives officielles

Cette pratique est pourtant interdite par le ministère de l’Éducation nationale. Le ministre provincial de l’Éducation dans la Tshopo, Simon Masimango, a confirmé être informé de la situation et annonce l’ouverture d’une enquête pour identifier les établissements concernés.

« Cela a déjà été interdit par le ministre national. Les parents doivent pouvoir acheter les fournitures dans les marchés, et non se voir imposer des prix exorbitants dans les écoles », a-t-il rappelé.

Des sanctions en vue

Simon Masimango prévient que les responsables scolaires qui enfreignent cette interdiction s’exposent à des sanctions sévères, allant de la suspension de leurs activités à des poursuites judiciaires.

Cette situation affecte également les commerçants locaux, dont les ventes ont chuté en raison de la concurrence déloyale des écoles. Les parents, eux, dénoncent une pression financière insoutenable et appellent les autorités à intervenir rapidement pour garantir l’accès équitable à l’éducation.

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