L’intégration de la dimension Genre en République démocratique du Congo (RDC) progresse, mais reste confrontée à de nombreuses difficultés dans certaines provinces. C’est ce qui ressort des travaux de la 8e édition du forum des ministres et chefs des divisions provinciales en charge du Genre, qui se tient à Mbuji-Mayi, au Kasaï-Oriental, et s’achève ce dimanche 14 septembre.
Samedi, les ministres provinciaux ont été invités à présenter la situation dans leurs juridictions respectives, tout en proposant des pistes de solutions concrètes.
La ministre provinciale du Haut-Katanga, Valérienne Umba, a salué la construction d’un deuxième centre intégré pour la prise en charge des violences sexuelles et celles basées sur le Genre dans cette province. Elle a toutefois appelé le gouvernement central à prendre en charge les agents de son ministère, dont plusieurs ne disposent pas de numéros matricules :
« C’est un pari gagné pour le Haut-Katanga, mais il faut que le gouvernement central revoie le problème de mécanisation des agents », a-t-elle déclaré.
De son côté, le ministre provincial du Genre du Haut-Lomami, Adelar Umba, a souligné que la présence de groupes armés dans les territoires de Malemba Nkulu et Bukama entrave sérieusement l’intégration du Genre.
« Ces zones minières sont aussi le théâtre d’exploitations sexuelles de jeunes filles, voire d’enfants. Les conflits armés aggravent la situation. Il nous faut des infrastructures adaptées pour y répondre », a-t-il affirmé.
À l’issue du forum, une feuille de route nationale sera validée pour renforcer l’intégration du Genre dans tous les secteurs en RDC. Elle devrait servir de guide pour harmoniser les efforts entre les provinces et le gouvernement central, tout en tenant compte des réalités locales.