Les passagers empruntant l’axe routier Bunia–Kisangani dénoncent le monnayage et les tracasseries liés au contrôle des cartes d’électeurs par certains services de l’État tout au long de la route. La situation est encore plus difficile pour ceux qui n’en possèdent pas ou les ont perdues : ils doivent s’acquitter d’amendes pour pouvoir poursuivre leur voyage.
Cette pratique rallonge considérablement le temps de trajet, notamment pour les bus de transport en commun, qui mettent désormais deux à trois jours au lieu de quelques heures habituellement.
Dans tous les parkings de véhicules, y compris ceux des particuliers se rendant à Kisangani, plusieurs services de l’État, notamment la Direction générale de migration (DGM) et celui des Transports et Communications, ont installé des guichets où chaque passager est contraint de présenter sa carte d’électeur pour l’établissement du manifeste, moyennant 2 000 francs congolais (environ 1 USD).
Cependant, cela ne s’arrête pas là : à Tchayi, à 15 kilomètres de Bunia, les voyageurs sont soumis au même exercice.
À Kisangani, le décor est identique. Au PK 23, tous les passagers doivent remettre leur carte à la DGM pour la récupérer après avoir payé, encore une fois, 2 000 francs congolais, en plus du montant déjà versé dans les parkings des agences de voyage.
D’autres points de contrôle jalonnent la route, notamment à Avakubi, Badengaïdo, dans la réserve de faune à Okapi à Epulu et à Mambasa, cette fois sous le contrôle des FARDC.
Excédés, plusieurs passagers dénoncent ces tracasseries et appellent les autorités à y mettre fin.