Les rebelles de l’AFC/M23 poursuivent le renforcement de leur administration dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Depuis une semaine, ils ont déployé des centaines de policiers dans les villes de Goma et de Bukavu, peu après avoir nommé des responsables dans plusieurs entités décentralisées.
Ces forces sont constituées de nouvelles recrues fraîchement formées, ainsi que d’anciens éléments de la Police nationale congolaise (PNC), récemment recyclés par la rébellion dans des centres de formation. Ces policiers ont remplacé les militaires du M23, tandis qu’à Bukavu, les autorités de facto ont procédé mardi à une opération similaire.
Les responsables rebelles ont également annoncé un nouvel horaire de fermeture de la frontière entre le Rwanda et la RDC à 20 heures locales.
Pour Amos Bisimwa, habitant de Bukavu, peu importe les mesures prises : l’essentiel est de constater une amélioration de la sécurité sur le terrain.
De son côté, Espoir Aspirine, activiste des droits humains, qualifie ces initiatives de violation flagrante des accords signés à Doha et Washington. Il appelle le gouvernement congolais à tout mettre en œuvre pour libérer la population.
Ce déploiement de la police de l’AFC/M23 intervient alors que l’insécurité demeure préoccupante à Bukavu et dans ses environs, où des incursions répétées de bandits armés sont régulièrement signalées.