Kambove : des cultivateurs exigent une indemnisation de COMIKA pour la pollution de leurs champs

Une centaine de cultivateurs du territoire de Kambove, dans le Haut-Katanga, accusent la Compagnie minière de Kambove chinoise (COMIKA) d’avoir pollué leurs champs avec des rejets miniers provenant de leur entreprise et réclament une indemnisation.

Ces agriculteurs déclarent que leurs plantations ont été détruites après avoir été en contact avec des produits toxiques contenus dans les eaux polluées issues des usines de cette société chinoise.

Pour exprimer leur mécontentement et réclamer une indemnisation, ils sont descendus dans la rue mercredi 13 août. Deux manifestants ont été brièvement interpellés, selon des témoins.

D’après la Société civile environnementale Aaro-rurale du Congo (SOCARICO), la COMIKA est accusée de polluer l’air et les eaux de la rivière Kisanga depuis plusieurs mois.

Le président de cette structure, Polydore Muchaila, précise que l’eau du bassin de rétention des rejets provenant de l’usine de cette entreprise se déverse dans la rivière, dont les eaux sont utilisées par les populations riveraines pour irriguer leurs plantations.

Un cultivateur en colère témoigne qu’après avoir alerté les autorités locales, des échantillons ont été prélevés puis envoyés au laboratoire de l’Université de Lubumbashi. Les résultats ont confirmé la pollution.

« Ils sont allés avec les échantillons au laboratoire de l’Université de Lubumbashi, et ils ont confirmé qu’il y a pollution. La décision a été prise selon les règlements environnementaux : nous devions être délocalisés et indemnisés. Mais le responsable chinois de la COMIKA résiste toujours et rejette les résultats du laboratoire », rapporte-t-il.

L’administrateur du territoire de Kambove confirme la pollution et précise que le processus pour obtenir l’indemnisation est en cours, appelant les victimes à faire preuve de patience.

 

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